Pourquoi sont-ils partis ?

"Nostre France est une mère commune de tout le monde qui ne refuse nourriture ni accroisement à personne, pouvait-on lire dans au XVII° siècle dans Le Mercure . La monarchie  a de bonne heure favorisé l'assimilation des étrangers. " extrait tiré de Voyage en Ritalie de Pierre Milza  chapitre III . 

L'immigration  Italienne n'est pas un phénomène récent, il devient plus flagrant surtout pendant la Renaissance.  Nous pouvons  le voir  à travers des personnages illustres comme Léonard De Vinci XV, Jean-Baptiste  Lully XVII. Ce phénomène s'est largement développé au XIX° siècle.

Dès 1851, date du premier recensement dans lequel figurent les étrangers, les individus originaires de divers états de la péninsule italienne sont déjà plus de 63 000 sur les 380 000 étrangers. Les Italiens sont en deuxième position derrière les Belges. C'est dès 1860 que l'immigration prend un caractère  de masse  qui  tranche nettement avec le passée : " A la fin du Second Empire , on compte  un peu plus 100 000 transalpins. Il y en aura , en chiffre arrondis , 163 000 en 1876 , 240 000 en 1881, 265 000 en 1886 , 2860 000 en 1891, 330 000 en 1901." extrait pris de l'oeuvre historique de Pierre Milza  , immigration dû Second Empire se caractérisant  par « une période prospère et brillante » entre deux dépressions   (celle de 1817-1847 et celle de 1873-1896)  au quart de siècle de prospérité économique      qu'a connu la France au xix^e siècle.                         

 Distribution géographique des émigrés italiens par zones d’accueil (%)                                                                                                                   

 C'est en 1911, lors de la première guerre mondiale que les Italiens sont 36 % du total des étrangers résidant en France, et plus de 1% de la population totale de l'Hexagone . Marseille ou "la petite amérique" et son arrière - pays ont ainsi accueilli l’une des colonies les plus importantes de France.

              La crise de 1919 à1922 à cause de la "victoire mutilée", a poussé beaucoup d'Italiens à partir à cause de la naissance du fascisme, comme le père de Cavanna qui est parti durant la deuxième vague d'immigration, celle après  celle de quatorze. En effet la première guerre mondiale laisse l'Italie dans une mauvaise   économie et par conséquence la fait plonger dans  crise profonde  . La perte de cette geurre ainsi qu'au traité de VersailleS qui amène aussi un un crise sociale et politique ; le pays est endetté et le chômage augmente dans les villes comme dans les campagnes. Les industries du Nord sont touchées par des grèves souvent violentes , après la guerre les gens sont armés. les Italiens du Sud sont exploités dans des des terres immenses appartenant à de riches propriétaires   (latifundia). Beaucoup d'Italiens  ont peur d'une répétiton de la  révolution  russe de1917.

                Mussolini avec ses chemises noires encouragé par l'élite doit casser les grèves, pour cela il a recours à la violence.Dès le milieu de 1921 , les violences des armées du fascisme entrainent un premier exode massif de syndicalistes et de militants des organisations de gauche . Cette vague de départ se poursuit en  1922 , lorsque Mussolini fait la "Marche sur Rome" pour impressionner les libéraux et faire pression sur les politiques . De nombreuses personnes se sentant menacées par la vague de violence qui se développe dans les provinces décident de partir au plus vite , les migrants sont essentiellement des cades du mouvement ouvrier ( communistes , gauchistes ), Se sont les plu touchés par la terreur fasciste. Le roi ,Victor-Emmanuel III , lui donne le pouvoir. Le 29 Octobre 1922 le parti national  fasciste est à la tête de l'Italie. Cette montée au pouvoir du faciste fut aussi une raison de poids pour le départ des Italiens  , "Le fasciste est assis dessus , sur ta gueule , avec son gros cul , ses chemises noires, ses espions et ses chiées de mômes fouineurs , fanatiques , tordus dès le berceau "  c'est ainsi que F.Cavanna nous décrit le fascisme dans Les Ritals .                                                                                                                                             La deuxième vague est celle des leaders et des militants de l'opposition politique , extrait Un voyage en Ritalie de P.Milza "Dela fin de1924 à l'automne 1926, les opposant politique de Mussolini sont nombreux à rejoindre en exil les obscures victimes du squadrisme.Francesco Saverio Nitti l'un des derniers chefs de l'Italie libérale a quitté la péninsule dès 1923" .Toute les personnes touchant le communisme étaient en danger , cette exode s'appelle " la grande exode  des fuoruscitti " ( des rapatriés ) .

         Cependant , le fascisme n'est pas la seule raison de leurs départs .Enormement d'italiens étaient partis de leurs pays natal pour trouver un travaille  "l'essentielle est représenté par une noria , quotidiennement renouvelée , de travailleurs en quête d'un emploi saisonnier ou d'un établissement plus durable"  P.Milza Un voyage en Ritalie .Cet état d'esprit de l'exode vers les pays "d'acceuils" comme en France par exemple est mal vu par les autochtones français qui voyaient les migrnats comme des concurrents féroces vu que les Italiens acceptaient de travailler pour des salaires de misères en faisant les  tâches les plus ingrates , extrait Les Ritals F.Cavanna "Dans votre pays , on crève la faim , alors vous êtes bien contents de venir bouffer le pain des Français !" .Les départs sont aussi accentués par les diasporas , sachant qu'ils n'allaient pas se retrouver seul dans un pays mais avec tout une communauté soudée les acceuillant .